Cofondateur de Flint.media
« Devenez éleveur de robots ! »
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S’il fallait donner le fil rouge de toutes les vies de Benoît Raphaël, ce serait sans doute celui de la curiosité intellectuelle, de l’aventure et de l’exploration. D’abord comme journaliste et créateur de nouveaux médias, de « Le Plus » du Nouvel Obs au Lab d’Europe 1 jusqu’au nouveau modèle de Nice Matin repris par les salariés et les lecteurs et pratiquant un « journalisme de solutions ». Mais Benoît Raphaël est aussi un entrepreneur qui se passionne depuis des années pour l’intelligence artificielle. Co-fondateur de Flint.media, il crée et élève des intelligences artificielles capables de sélectionner, pour chacun d’entre nous, le meilleur de l’actualité qui nous intéresse. Son pari? Miser sur la collaboration entre humains et intelligences artificielles pour que nous puissions reprendre de la confiance et du contrôle sur un monde de données qui nous submerge !
Comment définir Flint ? Est-ce un outil de veille révolutionnaire ou une expérience d’intelligence artificielle ?
Flint est un média collaboratif qui se nourrit à la fois des préférences exprimées par les abonnés et de choix d’articles proposés par une intelligence artificielle. Sa valeur ajoutée ? Hybrider l’expertise humaine avec des intelligences artificielles capables d’apprendre à être autonomes grâce au machine learning, à l’apprentissage automatique. Je parle de robot car même si Flint n’a qu’une présence en ligne, nous lui avons créé un look et une personnalité bien à lui ! Concrètement, vous vous abonnez à Flint et il va vous proposer, via une newsletter personnalisée, divers articles, que vous allez lui indiquer comme vous intéressant ou non. A partir de là, il vous soumettra une curation d’articles de plus en plus ciblés et pertinents pour vous : vous devenez éleveur de robots ! Flint est donc avant tout une expérience… Une expérience déjà vécue par 7400 utilisateurs ! Autant de personnes qui constituent une communauté qui s’interroge : quelle relation entretenons-nous, nous autres humains, avec un robot qui s’adresse à nous par notre prénom et qui apprend en nous observant ? Au contraire des réflexions très intellectuelles sur l’intelligence artificielle, nous avons choisi d’aborder cette terre inconnue par la pratique concrète, et par le retour d’expérience mis en commun avec cette communauté d’éleveurs de robots.
Votre approche de l’intelligence artificielle est donc très différente de celle des GAFA ?
A mille lieues ! D’abord, nous avons voulu proposer, grâce à nos robots, une définition de la qualité alternative à celle d’un Google ou d’un Facebook, qui est basée sur le taux de clic, la viralisation ou la sémantique, avec les dérives qu’on connaît désormais, comme les fake news et les bulles de filtre…
Pour définir ses propositions d’articles, l’intelligence artificielle de Flint s’appuie sur son observation des humains sur Twitter.
Notre autre grande différence d’approche avec les GAFA est d’ordre philosophique. Pour les grandes entreprises de la Silicon Valley, c’est la technologie qui est reine. A l’inverse de leur vision scientifique très froide, notre expérience quotidienne avec les intelligences artificielles renverse la perspective : pour nous, l’humain est clairement plus important que la technologie. Un peu comme la créativité d’un joueur qui assemblerait des pièces de Lego : c’est la façon dont le joueur dispose les Legos qui compte.
Cela pose la question de la maîtrise de l’intelligence artificielle ?
On parle de la guerre des intelligences artificielles entre des multinationales ou des Etats… Peut-être faut-il poser autrement la question de la maîtrise. Demain, qui seront vraiment les maîtres de l’intelligence artificielle ? Ces grandes puissances ou bien des individus, des pédagogues exceptionnels, voire des artistes qui auront été capables d’entraîner des intelligences artificielles d’une façon inédite et extrêmement utile pour la société ? Verra-t-on surgir une logique de signatures ? Déjà, nous avons recruté des éleveurs qui entraînent des robots spécialisés sur leur domaine d’expertise : moi-même j’entraîne un robot baptisé Jeff sur le futur des médias, il y a aussi Yolo sur l’énergie et le climat, Gordon sur la finance et la technologie… C’est désormais toute une famille ! Sans compter le programme d’adoption de robots spécialisés pour les entreprises que nous venons de lancer.
Cette approche empathique n’est-elle pas une façon de se rassurer à bon compte par rapport au futur que dessine l’intelligence artificielle ?
Aujourd’hui, les données dressent devant nous un mur d’absurdité que seules les intelligences artificielles sont en mesure de franchir. D’une certaine façon, la loi de Moore nous détruit, car elle ne pose aucune limite, alors que l’humanité est façonnée par le temps, les rythmes biologiques, le sommeil, la naissance et la mort. Collaborer avec les intelligences artificielles et leurs prodigieuses capacités de calcul et de vitesse permet de récupérer de la confiance et du contrôle sur notre monde. C’est, paradoxalement, gagner du temps pour se permettre à nouveau la lenteur, cette dimension indispensable à toute créativité véritable !
Quelle est votre prochaine étape ?
Nos robots ne sont pas des outils. Nous les adoptons, nous les éduquons, ils nous observent, ils nous apprennent des choses… Nous entrons avec eux dans un nouvel espace d’expérience. Et aussi dans un espace d’expérience avec les autres éleveurs. Nous allons travailler, dans les prochains mois, à structurer cette nouvelle dimension de l’aventure. Certainement avec la création d’une école, une sorte de Poudlard des robots en quelque sorte !